mercredi 31 juillet 2013

Louxor j'adore

Un dernier petit message avant le grand départ pour le Vietnam et la rencontre avec notre petite TH. Une nouvelle vie commence. Aurais-je encore le temps de vous écrire ???

Ce serait dommage car je viens seulement de comprendre après un an et demi de blog comment gérer les libellés ! Cf en haut à droite de votre écran. Vous pouvez maintenant cliquer directement sur un thème de votre choix pour faire apparaitre tous les messages relatifs à ce thème. Plus le thème est écrit en gros et plus il y a de messages associés.

Hier, ma copine C m'a invité à l'accompagner au cinéma Louxor tout nouvellement restauré. Vous avez sans doute déjà aperçu cette façade magnifique néo égyptienne toute décatie sur le Boulevard Magenta, à Barbès. Le bâtiment date de 1921 et est l'oeuvre de l'architecte Henri Zipcy. Dès l'origine le bâtiment est dédié au cinéma, et il le restera jusqu'en 1983, même si depuis 1970 on y passait que des films exotiques type bollywood et parfois même des films porno ! En 1983 le bâtiment est vendu à Tati qui souhaite l'aménager en énième magasin. Mais leur projet échoue car la façade et la toiture du bâtiment ont été classés monuments historiques en 1981, rendant difficile sa transformation. Le lieu est donc transformé pendant quelque temps en boite de nuit antillaise ("la Dérobade" puis gay ("Megatown") puis il ferme définitivement ses portes en 1988. Grâce aux associations de quartier qui se battent sans relâche depuis 2001, le Louxor est racheté à Tati par la Mairie de Paris en 2003 et rénové à partie de 2010. Il a rouvert ses portes le 17 avril dernier.

La rénovation extérieure est tout réussie je trouve; c'est kitsch certes mais car pas trop clinquant. L'intérieur est plutôt simple mais la salle 1 avec sa (fausse) verrière est magnifique. On se met au 1er balcon. "Jour de Fête" de Jacques Tati y est projeté. Ca tombe bien car c'est le seul Tati que je n'ai jamais vu et je trouve le clin d'oeil intéressant (les 2 Tati se faisant face !). Ce film est incroyable ! On y revit une fête de village dans la France d'après guerre et les tribulations de François le facteur qui fait sa tournée "à l'américaine". C'est d'un autre temps pourtant pas si lointain et on peut mesurer le chemin parcouru. Un document exceptionnel avec les facéties de Tati qui me font toujours rire. 
Un bémol toutefois : le confort des sièges est assez rudimentaire et c'est dommage.

Nous allons ensuite prendre un verre dans le petit café terrasse du Louxor. Superbe ! avec sa vue sur Barbès, on voit même un bout du Sacré Coeur !

Le Louxor en 1930
Le Louxor en 2013
La salle 1
Les luminaires


Bonnes vacances à tous !

samedi 13 juillet 2013

Séries de mon enfance

Je suis en train de préparer la chambre de THD. Du coup, j'ai récupéré les livres que j'avais quand j'étais petite et ça m'a fait repenser à certaines séries télévisées tombées dans l'oubli ou toujours rediffusées, celles de mes toutes premières années, et que j'ai pu retrouver. En voici un échantillon. Ceux ou celles de ma génération se souviendront sans doute.

Parmi les plus anciennes que j'ai retrouvées il y a "le petit train rébus" créé en 1961 et renommé en 1963 "le petit train de la mémoire", qui servait d'interlude pour l'ORTF. A l'époque il n'y avait pas de publicité pour séparer le émissions, et les problèmes techniques étaient plus fréquents. Le petit train disparaitra des écrans en 1974. Et vous souvenez-vous d"histoires sans paroles", une série créée en 1964 qui passait le dimanche soir vers 17h sur le 1ère chaine, ressortie dans les années 70 et qui prit fin eu 1986. Il s'agissait d'extraits de films burlesques muets du cinéma américain

Du côté des séries d'animation pour les tout petits qui sont encore présents dans toutes les mémoires car elles ont été rediffusées moultes fois il y a bien sûr "bonne nuit les petits" avec nounours, diffusé d'abord en noir et blanc (1962) puis en couleurs (1976) juste avant le journal télévisé du soir. Le "Manège enchanté" (1964) avec Père Pivoine, Margotte, Zébulon et surtout l'impayable "Pollux" avec son super accent british. Des mauvaises langues bien renseignées prétendent que le LSD était très présent lors de la création des épisodes. Scoop : Le fameux sucre de Pollux ne serait pas du sucre ! Il y avait également "Aglaé et Sidonie", "la maison de toutou (1967) ... " ou encore" Pépin la Bulle ! (1969)

Mais tout cela ne vaut pas mon chouchou d'entre tous, l'ours Colargol, création d'Olga Pouchkine qui fit sa première apparition à la TV en 1957. J'ai d'ailleurs pu acheter sur ebay une planche originale d'un album du pauvre petit ourson à la voix de casserole. Et aussi en 2ème chouchou Kiri le clown" (1966) et ses amis Ratibus, Laura et Piplet dont je garde un souvenir toujours ému. Plus rare et en version film il y avait aussi les histoires de Saturnin le petit canard (1965) avec des vrais animaux Je suis sure que vous l'aviez oubliez celui-là !






mardi 9 juillet 2013

Fondue chinoise - mode d'emploi

 

J'ai testé pour vous un resto de fondue chinoise. C'est un petit resto à deux pas de chez nous qui ne paie pas de mine mais qui est toujours bondé et super bien noté sur Trip Advisor. Un soir de frigo désespérément vide, nous nous y réfugions. 

Un signe positif : il y a beaucoup de clients asiatiques. On nous place à une table de quatre où une femme seule est déjà installée. La table est .. comment dire .. un peu spéciale. Imaginez-vous attablé(e) autour d'une plaque vitro-céramique ! Mon voisin de la table de droite, rouge écarlate, nous lance : "mef sur le piment ! je vous conseille de demander la version moyennement épicée". Je commande une fondue mixte crevette et viande variée, en version la moins épicée, prudence oblige. La serveuse m'apporte un bol et me briefe : "vous mangez d'abord les crevettes avec un peu de légumes et ensuite je vous apporterai le bouillon". Je m'exécute deréchef et dès la première bouchée le feu me monte au visage .. Je bénis mon voisin ! Je décide donc de sortir tout de suite et avec méthode tout le rouge de mon plat. Ma voisine, d'origine africaine, m'arrête tout de suite : "donnez le moi donnez le moi ! j'adore le piment !!". Je lui file tous les morceaux de mon assiette et F fait de même. Son plat n'est qu'une mer de piment ! Elle s'éclate !

Puis la serveuse rapplique avec une bouilloire et nous sert le bouillon dans le bol où surnagent encore quelques légumes bizarroïdes du type fleurs de lotus et châtaignes d'eau. A côté de ça elle nous apporte une grande assiette de viande de boeuf, d'agneau en tranches très fines, et des tripes (erkkkk) ainsi qu'une grande assiette d'autres légumes, vermicelles, tofu, herbes et salades. Puis elle nous allume les plaques en nous expliquant comment régler la chaleur. Ensuite c'est à nous de jouer : il suffit de faire tremper les morceaux de viande, de légumes ou la salade dans le bouillon, puis de les récupérer à l'aide des baguettes, et de les retremper dans les sauces soja ou cacahuètes (sauce satay) mises préalablement dans des coupelles et hop on enfourne ! Le tout en tatassant avec notre voisine.

Bilan : c'est pas mal, c'est frais, c'est sain, pas gras (pas d'huile) et pas cher (compter 10 à15 EUR) Il y a même des formules à volonté à 18 EUR. Mais personnellement je préfère les fondues laotiennes car ce sont les herbes fraiches qui font le goût et non le piment. Même si j'ai enlevé les piments ça reste fort (on a reniflé pendant tous le repas !) et ça dénature un peu le goût et je ne suis pas très fan des sauces proposées. Mais bon ça vaut le coup d'essayer.

Le resto avec les anciennes plaques


Au Ciel (ouvert du lundi au dimanche de 12h à 14h30 et de 19h à 22h15 - fermé le mercredi)
97 rue de charonne
75011 Paris
Métro Charonne
01 43 72 19 08


mardi 2 juillet 2013

Le Spielberg des 70's

J'ai en tête de voir (et revoir pour certains) la filmographie complète de Spielberg, par ordre chronologique s'il vous plait ! et jusqu'ici contre toute attente je ne suis franchement pas déçue. J'inclue dans sa filmo "Duel" réalisé en 1971 même s'il s'agit à la base d'un téléfilm car c'est quand même son premier grand succès. Vous l'avez sans doute vue cette horrible course poursuite entre un gros poids lourd conduit par un chauffeur qu'on ne voit jamais et un automobiliste lambda. Avec une montée en puissance du suspense insoutenable. C'est un très bon film que j'ai eu plaisir à revoir et qui lui vaudra le Grand Prix du Festival d'Avoriaz.

Spielberg avait 25 ans lorsqu'il le réalise. Avant cela il avait fait quelques courts métrages (dont "Amblin" qui lui ouvrira les portes d'Universal et qui deviendra le nom de sa maison de production) et des séries dont le premier épisode de la série Colombo. Après "Duel" qui ressortira en 1973 au cinéma, il tourne "Sugarland Express" (1974) tirée d'une histoire vraie, l'histoire d'un couple qui sort de prison et qui tente de récupérer l'enfant qui leur a été retiré. Une autre course poursuite plutôt façon road movie à travers le Texas avec de très belles images à la clé comme dans "Duel". Un très bon film qui fit pourtant à l'époque un gros flop mais obtint tout de même le prix du scénario à Cannes. Je vous le recommande.

La carrière de Spielberg aurait pu se terminer sur cet échec cuisant mais il n'en est rien car il a en tête de réaliser un film tiré d'un livre qu'il a dévoré : "Jaws", dont il fera le premier blockbuster de l'histoire du cinéma : "les Dents de la Mer" sorti en 1975. J'avais un peu peur de le revoir car je pensais que ça avait bien vieilli et j'ai été agréablement surprise. Je trouve que c'est un bon film et les effets spéciaux ne sont pas si mal pour l'époque. Le film vaudra d'ailleurs à son réalisateur trois oscars et une reconnaissance internationale.

"Rencontre du troisième type" que je viens tout juste de voir, est sorti en 1977. Spielberg s'essaie pour la première fois à la science fiction. Des "gentils" extra-terrestres tente d'entrer en contact avec les terriens. François Truffaut joue le rôle du scientifique (français) qui dirige la rencontre. Dans le rôle du héros on retrouve Richard Dreyfus qui jouait le spécialiste des requins dans les "dents de la mer".  Encore une bien bonne surprise. Le film remporta d'ailleurs de nombreux prix.

Un sans faute donc pour le moment pour Spielberg que je n'affectionnais pas particulièrement jusqu'alors. La machine Spielberg va-t-elle finir par s'enrayer ?

A suivre ...




dimanche 23 juin 2013

Janol Apin le polisson

 
Calme plat au niveau culturel en ce moment. Travaux de l'appart obligent. Alors cette semaine je vais vous parler d'un artiste qui n'a pas vraiment d'actualité en ce moment mais que j'aime bien et que ma plus fidèle lectrice m'a remis en mémoire récemment. Il s'agit de Janol Apin, un photographe comme je les aime, tel Philippe Ramette ou Pierre Javel, car il porte un regard amusé et décalé sur les choses. 

Sa série la plus célèbre est "Métropolisson" réalisée entre 1993 et 1997 prenant au pied de la lettre les noms de stations de métro, qui a fait l'objet d'un livre et fait encore parler d'elle 15 ans plus tard. La série "les ptits vélos" mettant en scène des cyclistes miniatures en décors réels datent de la même époque, ainsi que l'osée "le tour de Marie-France" dans laquelle les mêmes petits vélos découvrent le corps féminin. Etant passionné de vélo ils organisent d'ailleurs chaque année des courses de vélos miniatures avec des billes. Il a même été n° 4 aux qualifications parisiennes du Mondial des Billes et 12ème mondial !

Janol Apin a une vrai formation de photographe. Il a d'abord obtenu un diplôme de technicien de labo photo à l'Institut Audiovisuel (1988) puis un diplôme de portraitiste classique et une maîtrise de photographie à la chambre des métiers de Paris (1992). Il a commencé par être technicien/tireur pour l'AFP, l'Express et d'autres agences et fait son premier reportage sur la chute du mur de Berlin en 1989. Un de ses premiers travaux est "Comicalo" (1991), une série dans laquelle il demande à des artistes comiques de se mettre en scène avec de l'eau.

Ces dernières séries : gueules de mer (photo de poissons brute sur fond peint) et Chapel Noz (photos de nuit de chapelles bretonnes), série qui tranche avec les séries précédentes car il s'agit d'esthétique et de technique pur. Il n'y a pas le décalage habituel. Aurait-t-il grandit un peu et serait-il devenu plus sérieux ? Mystère car son dernier travail est sous le secret absolu.

La série Métropolisson en vidéo


 La série "les P'tits vélos"








dimanche 16 juin 2013

Touche pas à mon ptit dej !

Le petit dej c'est un moment que j'adore et je ne pourrais pas m'en passer. Je viens d'écouter en podcast une émission de radio qui lui a été consacrée (il s'agit d"on va déguster" sur France Inter qui passe le dimanche de 11h à midi.) Je vais donc essayer de vous retracer le petit dej idéal.

Pour commencer, savez-vous pourquoi le petit-déjeuner s'appelle ainsi ? Eh bien ça date de Louis XIV. A l'époque il y avait le déjeuner, le souper et le diner mais le roi était un lève-tard et ses courtisans en avaient marre d'attendre son lever pour pouvoir manger, et ils se sont donc fait un pré déjeuner, devenu le petit-déjeuner.

C'est un des repas les plus importants de la journée car c'est lui qui marque le top départ de la journée (on peut cependant le sauter si on a dîné tard la veille et qu'on est encore en pleine digestion). Il doit apporter de la dopamine, cette hormone qui donne de l'énergie et favorise la concentration. Et cette dopamine on la retrouve essentiellement dans les protéines animales (oeufs, viande, poisson, fromage). Les céréales avec leurs fibres sont également une bonne source de tonus et de vitalité. Et voilà donc la base du petit dej : protéines et céréales et un point c'est tout ! le reste n'est qu'accessoire, et peut même s'avérer néfaste. C'est le cas du sucre par exemple qui baisse l'immunité, finit par provoquer des intolérances alimentaires, déconcentre et est addictif. Bref en France on a donc tout faux. Alors quel est donc ce petit dej idéal type ? Mode d'emploi :

- 1 verre d'eau du robinet ou de source. ce doit être le1er geste : il détoxifie et ouvre l'appétit
- 1 oeuf (coque de préférence)
- 1 poisson (poisson gras c'est le top du top) ou viande (type jambon)
- 1 fromage (au lait cru, brebis, chèvre) ou éventuellement un yahourt
- pain complet ou semi complet, au levain, au noix pouvant être accompagné de beurre (en alternance avec biscottes ou céréales type porridge pour varier les céréales)
- 1 fruit frais (bien mieux que les jus type jus d'orange toujours trop sucrés)
On peut y ajouter une boisson chaude par goût personnel et non par nécessité :
- un café (sachant que le café est un excitant et non un énergisant et sachant que le café et le jus d'orange ou fruit ne font pas du tout bon ménage ; itou pour le café et le produit laitier car c'est plus difficile à digérer et ça provoque de la fatigue)
- un thé (thé vert de préférence car c'est mieux pour l'estomac) ou alternance thé vert thé noir

Et quid des bonnes tartines voire brioches, pancakes beurre confiture ?? Et bien apparemment si on ne peut pas s'en passer, il vaut mieux les réserver pour le week end. Si on veut vraiment du sucré il vaut mieux prendre du miel ou du sucre non raffiné complet ou non (éviter le sucre blanc). Et le sacro saint chocolat chaud de F ? Il vaut mieux le réserver au goûter car le cacao comme la banane et les amandes déclenche de la sérotonine, l'hormone de la bonne humeur et de la relaxation. 

Et ce qu'il faut vraiment proscrire ce sont les céréales de supermarché qui regorgent de sucre (plus de 50% en moyenne au lieu des 10% max recommandés), et de lipides (la recommandation est de 5g max). Un bol de céréales Smacks - qui sont loin d'être les pires car non fourrées de chocolat ou autre - équivaudrait à 8 à 10 morceaux de sucre. Les "Petit Déjeuner" de Lu rebaptisés Belvita et que j'ai consommés pendant longtemps contiendraient 20g de sucre et 15g de lipides et la version soi disant allégée en sucres contient 21g de sucres donc plus que la version sucrée ! c'est écrit dessus !! comme quoi on nous raconte vraiment n'importe quoi. Le mieux c'est de prendre le bon vieux porridge anglais, soit des flocons d'avoine mélangé dans du lait chauffé et agrémenté soit de sel soit de sucre. Et ça c'est vrai que c'est bon. J'en ai pris dans un hôtel de Londres où j'étais en déplacement récemment et je me suis régalée.

Ce sont donc bien nos amis anglais qui ont raison avec leurs oeuf/bacon/sausages/beans/porridge ou les allemands avec leur charcuterie fromage ou mieux les scandinaves avec leurs harengs marinés, poivrons marinés/pain complet, ou la plupart des asiatiques avec leurs soupes de riz bouillons de volaille ou de légumes.

Mais les habitudes ont la vie dure. Je ne suis pas sure d'être prête à troquer mon thé/tartine confiture/kiwi contre un petit déjeuner salé. Et puis encore faut il avoir le temps de le préparer ?



A lire ou à offrir ? (l'auteur du livre participait à l'émission)


dimanche 9 juin 2013

Tokyo Sanpo


Cette semaine je vais vous parler de Florent Chavouet. Un jour F est rentré avec l'un de ses livres déniché à la FNAC qui m'a bien plu. Voici son histoire : Florent Chavouet est né en 1980. il a fait des études d'arts plastiques et puis en 2006 il a suivi sa petite amie qui faisait un stage au Japon. Ils y sont restés pendant six mois. Plutôt que de tenter de gagner sa croute, Florent a arpenté la ville de long en large avec son vélo et un petit siège pliant, et a dessiné tout ce qu'il voyait. En rentrant en France il a fait de tous ses croquis un joli livre carnet de voyage qui a été publié par les Editions Philippe Piquier. C'est cette même maison d'édition qui a publié "à nous deux Paris" de JP Nishi et qui consiste en l'exercice inverse. Sous le nom "Jean-Pierre Nishi" se cache en fait le dessinateur de manga Taku Nishimura qui a croqué la vie parisienne du point de vue d'un japonais. Un tome 2 vient d'ailleurs tout juste de sortir "Paris le retour".

Le livre de Florent Chavouet, intitulé Tokyo Sanpo" sort en 2009. J'aime beaucoup ses dessins aux crayons de couleur, le meli mélo d'images du Japon (emballage de bonbons, cartes, etc..) et l'humour qu'il y met.  Et pour ceux qui comme moi connaissent un tantinet le Japon c'est d'autant plus intéressant. Il récidive en 2010 avec l'album "Manamé Shima". L'auteur s'intéresse cette fois à Manamé, petite île japonaise bien loin de l'agitation tokyoite où il s'installe pendant deux mois. Je ne l'ai pas lu celui là. Florent Chavouet fait également des peintures inspirées de ses voyage, ainsi que des illustrations visibles sur son site. Il a aussi un blog sur lequel il publie de temps à autres son actualité et quelques uns de ses dessins.




dimanche 2 juin 2013

Séquence revival

Ca fait longtemps que je ne vous ai pas fait une petite séance revival. Cette fois nous quittons les années 70 pour retrouver les années 80 et des groupes qui ont tous plus ou moins disparu de la circulation.

La première c'est "Chacun fait ce qui lui plait" du duo "Chagrin d'amour" composé de Valli, qui sévit toujours comme animatrice radio (j'écoute souvent son émission "Pop etc.." sur France Inter) et de Grégory Ken. Ce dernier est vite tombé dans les oubliettes, il a surtout fait des voix de pub et il est décédé de maladie en 1996. Ce tube est considéré comme le premier rap français. Désolée pour la qualité de l'image. Le clip est introuvable


1979. Les Buggles et leur super tube "Video Killed the radio star". Le duo s'est séparé 2 ans plus tard pour  rejoindre le groupe Yes pour un an puis se sont à nouveau séparés. L'un, Geoff Downes, rejoindra le groupe Asia, l'autre, Trevor Horn, deviendra un très grand producteur. il travaillera avec les plus grands (Simple Minds, Grace Jones, Paul Mac Cartney, Pet Shop Boys, etc ...).


Nous continuons avec les Sparks, groupe formé au début des années 70 à Los Angelès et qui changea radicalement de style dans les années 80. Les deux frères Ron et Russel Mael quant à eux tournent toujours mais restent inconnus en France.


Allez un petit dernier pour la route. Je vous laisse découvrir. 1987


Bonne semaine à tous

dimanche 26 mai 2013

La caponata siciliana



Bien que le temps ne s'y prête guère, voici une recette sicilienne empruntée à Saveurs dont vous me direz des nouvelles. Il s'agit en fait d'une sorte de ratatouille mais avec un goût vraiment différent et qui se déguste autant froide (je préfère) que chaude. 

- 3 aubergines (moyennes)
- 2 branches de céléri
- 4 grosses tomates (type Roma) 
- 1 (gros) oignon
- câpres au sel (2 cuillères à soupe)
- raisins secs (2 cuillères à soupe)
- vinaigre de vin rouge (3 C), sucre (1C), huile d'olive (10 cl) , sel, poivre, gros sel

Commencez par faire dégorger les aubergines (les couper en gros cubes, les mettre dans une passoire saupoudrées de gros sel) et par mettre à tremper les câpres dans un bol d'eau froide après les avoir rincées. Incisez les tomates et plongez les dans l'eau bouillante pendant 1 mn. Egoutez les, retirez la peau, épépinez les et coupez la chair en gros cubes. Emincez l'oignon et débitez le céléri en petits tronçons.

Faites revenir l'oignon dans 2C d'huile d'olive dans une sauteuse pendant 2 mn environ (sans coloration) puis ajoutez le céléri et les tomates. Cuire encore 10 mn avant d'ajouter les câpres égoutées, les raisons secs, le vinaigre et le sucre. Laissez mijoter sur feu doux entre 10 et 15 mn (jusqu'à obtenir une sorte de compote). 

Pressez fortement les aubergines pour en retirer l'eau, les épongez sur un torchon et les faire rissoler dans le restant d'huile dans une poêle jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées. Egoutez-les et ajoutez-les à la compotée. Cuire l'ensemble encore 10 mn. Poivrez (pas besoin de saler) et laisser refroidir.

C'est très bon. Je la referai peut-être un peu moins sucrée et vinaigrée et j'essaierai bien avec des olives vertes ou noires et des pignons de pin et peut-être avec du vinaigre balsamique. Ca doit aussi être super bon en bruschetta avec de la burrata et un filet d'huile d'o ! En fait il y a autant de recettes de caponatas en Italie que d'habitants ! En voici une autre de la mamma de Miss Gioggina qui vous fera réviser votre italien en passant mais je vous préviens je ne garantis pas le résultat, je ne l'ai pas testée !


A déguster après un bon spritz, notre apéro préféré depuis notre retour de Sicile (2/6 apérol + 1/6 eau gazeuze + 3/6 prosecco, une rondelle d'orange et quelques glaçons et le tour est joué). L'apérol se trouve maintenant dans la plupart des supermarchés. Il est servi traditionnellement avec des chips en Italie. Santé !
Un spritz à Syracuse ! la dolce vita

dimanche 19 mai 2013

La fabuleuse histoire de Rodriguez

Sugar Man, ça vous dit quelque chose ? C'est un film sorti confidentiellement en France en décembre 2012 (oscar 2013 du meilleur film documentaire quand même) et qui n'en finit pas de faire parler de lui. Du coup, six mois plus tard, il est encore visible dans plusieurs salles. C'est ce qu'on appelle un vrai succès de bouche à oreille et même un début de phénomène.

J'y suis donc allée ... pour vous servir. Résultat : j'ai passé un excellent moment. C'est une belle histoire comme on les aime, parfaitement mise en scène par le réalisateur suédois Malik Bendjelloul. L'histoire d'un type, Sixto Rodriguez, musicien chanteur d'origine mexicaine à Détroit dans les années 70, chanteur parfaitement inconnu et oublié, une histoire à rebondissement. C'est une sorte d'enquête policière menée par deux fans d'Afrique du Sud (où Rodriguez est aussi connu qu'Elvis Presley !) qui cherchent à en savoir plus sur ce chanteur mythique. Ça fait un peu penser au film "Buena Vista Social Club". Je ne vous en dis pas plus car l'intérêt du film repose en partie sur le suspense. C'est bien filmé, il y a de belles images, et on découvre au fil du film la musique et la voix envoutante de Sixto qui est souvent comparé à Bob Dylan. 

On ressort de la salle émerveillé et perplexe, avec l'envie d'en savoir plus. Après vérification on se rend compte que le réalisateur a un peu arrangé l'histoire à sa sauce. Il a sélectionné tous les faits (réels) servant sa jolie histoire et en a omis d'autres importants susceptibles d'aller à l'encontre de son scénario. Pourquoi pas. C'est un film de cinéma et pour cela il a bien rempli son rôle : nous faire rêver et nous démontrer une fois de plus que tout est possible dans ce monde.

A voir absolument, en salle, en VOD ou même en DVD (il vient tout juste de sortir) ou écoutez ses disques. Il n'a fait que deux albums : "Cold Fact" et "Coming from Reality"

La chanson phare du humble Rodriguez : "Sugar Man" de l'album "Cold Fact"


"I wonder" de "Cold Fact"


La poignante et prémonitoire "Cause" de l'album "Coming from Reality"



En extrait vidéo je vous mets la bande annonce mais je vous conseille de l'éviter si vous voulez voir le film car tout y est dit ou presque et c'est vraiment dommage.


PS : pour le concert à la Cigale et au Zénith laissez tomber c'est archi complet !

samedi 11 mai 2013

Qui a ciselé la pianiste ?


  
Mon neveu, 14 ans, est venu passer des petites vacances chez sa Tatie parisienne. A cette occasion, je l'ai emmené au théâtre voir une pièce dont j'avais entendu parler et qui marche très fort. Il s'agit de la même équipe que celle de la pièce "le tour du monde en 80 jours" que j'avais beaucoup aimée et qui a fêté récemment sa 2000ème, ainsi que celle de "Mission Florimont", autre succès. Elle s'appelle la compagnie Sébastien Azzopardi.

C'est une enquête policière sur fond de salon de coiffure et la particularité de la pièce est l'interaction avec le public. C'est le public qui au final désignera l'assassin mais je préfère ne pas en dire trop. On rit beaucoup. Le coiffeur - Romain Canard sur scène comme dans la vie, qui jouait également dans le Tour du Monde - est très drôle en folle déjantée. J'ai bien aimé aussi le jeu du capitaine policier - Olivier Solivérès - et de Dominique Bioret en Madame Télérama, une dame bien comme il faut en tailleur Chanel. On y retrouve également Yan Mercoeur qui jouait aussi dans le Tour du Monde, qui arrive toujours à garder son sérieux malgré le délire ambiant. L'improvisation est de mise à cause de l'interaction avec le public et ça donne des choses assez truculentes parfois. 

La pièce est adaptée d'une pièce de Paul Pörtner qui est donnée aux US depuis plus de 30 ans !

A voir à Paris au Théâtre des Mathurins (prolongations jusqu'au 7 septembre) ou en province où ils tournent régulièrement



dimanche 5 mai 2013

Ce sacré Don Giovanni

Le week end dernier, H&M, des amis bretons (et non suédois) de passage à Paris, nous ont emmené à l'opéra, au Théâtre des Champs Elysées. La soeur de M jouait dans l'orchestre en tant que violoncelliste. Il s'agissait de Don Giovanni, le célèbre opéra de Mozart.


Figurez-vous - j'ai honte - mais j'ai réalisé seulement à cette occasion que Don Giovanni et Don Juan c'était du pareil au même. Je n'avais jamais fait le rapprochement ! Je rappelle l'histoire pour les ignorants comme moi. Le riche et beau Giovanni est un séducteur et coureur de jupons impénitent qui sévit à Séville. Il est insatiable. Il lui faut des femmes en permanence : des jeunes, des vieilles, des laides, des idiotes, qu'importe ! Pour rencontrer ces dames, il se fait souvent aider par son valet et complice Leporello. Et que la dame en question soit déjà fiancée ou mariée c'est le cadet de ses soucis. L'opéra s'ouvre sur un meurtre : don Giovanni tue le Commandeur qui l'a surpris auprès de sa fille, Donna Anna. Puis s'ensuivent des tas d'intrigues amoureuses avec Donna Elvira, Donna Anna, Zerlina , , lesquelles se finissent de plus en plus mal pour notre héros. A un moment donné, Leporello et Don Giovanni échangent même leurs rôles pour tromper les ennemis du séducteur. Et puis tout à coup le Commandeur ressuscite et s'invite à dîner chez son assassin !! Il demande à Don Giovanni de se repentir mais ce dernier refuse et alors il est englouti par les flammes de l'enfer ... Fin.

L'opéra, créé par Mozart en 1787, était dirigé par Jérémie Rohrer et mis en scène par Stéphane Braunschweig. Une mise en scène très contemporaine et très déstabilisante. Les costumes sont d'aujourd'hui et les scènes se trouvent être dans des décors de chambre à coucher ultra contemporaine, une salle de massage, et même la morgue (Don Giovanni finit dans un four crématoire !). Tout est noir et blanc, ultra minimaliste et peu à peu quelques couleurs surgissent .. du rouge .. et des costumes d'époque ! J'avoue que je n'ai pas tout compris. Mais du coup on a moins souffert du fait que nous étions placés dans les places de pauvres, dans un balcon tout en haut du théâtre avec vue sur la moitié de la scène seulement.

Heuseusement il reste la musique ... extrait


Le tube : la fameuse liste des maitresses de Don Giovanni par Leporello (emprunté à une autre mise en scène) 1003 rien qu'en Espagne vous imaginez ?!


samedi 27 avril 2013

Demy et son monde en-chanté

Le week end dernier, je suis allée voir l'expo consacrée à Jacques Demy à la Cinémathèque. Jacques Demy, vous connaissez tous, c'est lui qui a réalisé "Les Demoiselles de Rochefort", "Les Parapluies de Cherbourg", "Peau d'Âne" et aussi "Lola", "Une Chambre en Ville".

Je n'ai pas vu beaucoup de ses films mais j'aime beaucoup les trois premiers que je viens de citer, et en particulier les Demoiselles de Rochefort. J'ai longtemps pensé que ce film était un peu "neuneu" et ridicule avec ses dialogues chantés et plutôt réservé aux ados/enfants. Puis F me l'a fait voir sous un jour nouveau et depuis je trouve que c'est vraiment un film culte. C'est très graphique, les chorégraphies réglées comme du papier à musique, des couleurs chatoyantes, la musique (Michel Legrand fidèle complice de Demy) et ses chansons superbes. Lors d'un petit périple dans le sud ouest il y a quelques années, nous avions fait étape à Rochefort qui célébrait les 45 ans des Demoiselles : parcours fléché dans la ville pour retrouver les différents lieux de tournage, expos, reconstitutions de scènes en live. Super! J'ai plus de mal avec le côté 100% chanté des parapluies mais les décors sont incroyables (les robes assorties à la tapisserie c'est quelque chose).

L'expo retrace les différentes périodes du réalisateur, de ses premiers pas à la fin de sa vie en 1990, en passant par sa période Nouvelle Vague. Tout petit déjà, grand cinéphile, Demy bricolait des films d'animation. Il vient de Nantes. De là vient sans doute son attirance pour les ports car l'action de la plupart de ses films se situe dans les ports.  Il y a beaucoup de photos - très belles - prises par Agnès Varda sa femme et complice. on y voit également un petit film incroyable - le tout jeune Harrison Ford fraichement débarqué à Hollywood, passant un bout d'essai pour le couple à Los Angeles (pour le film "Model Shop" que j'aimerais bien voir d'ailleurs). Dans un autre extrait, l'acteur raconte qu'il leur doit beaucoup car ils sont les seuls à avoir cru en lui (ils voulaient l'engager mais la production a refusé) et ça l'a aidé à tenir pendant les années de galère qui ont suivies. On peut également y voir une reconstitution des robes couleur de soleil, de ciel et de lune de Peau d'Âne ainsi que le costume original de la souillon et bien d'autres choses encore. Je ne vous en dis pas plus au cas où vous souhaiteriez y aller.

A recommander aux fans et à ceux qui ont envie d'en savoir plus sur l'univers Jacques Demy si singulier. Ca vous donnera probablement envie de voir ou revoir ses films. En payant un tout petit peu plus cher la place d'expo on peut d'ailleurs aller voir un de ses films à la cinémathèque. Nous avons choisi Lola, vu déjà mais il y a si longtemps. Les autres films de la fin de sa vie m'attirent moins, ils ont l'air beaucoup plus sombres.

J'aime bien le générique des Parapluies


Une belle photo de Deneuve tirée des parapluies


Le générique des Demoiselles 


Les précieux conseils de la fée à Peau d'Âne .. 


TRIBUTE aux Demoiselles ..  J'ai eu du mal à choisir les extraits, je les aime tous !
Vous n'auriez pas envie de vivre dans ce monde de Bisounours, vous ? Moi si !

 
La fameuse chanson de Maxence par un tout jeune Jacques Perrin décoloré


Andy (Gene Kelly), amoureux, juste après sa rencontre avec Solange (Françoise Dorléac)


Expo le monde en-chanté de Jacques Demy - Cinémathèque - jusqu'au 04/08/2013

samedi 20 avril 2013

Ah ! les vaches de Boudin

Boudin. Derrière ce nom pas très sympa se cache un très grand peintre. Je l'avais découvert au Muma  - Musée André Malraux situé en bord de mer dont je vous recommande chaudement la visite - lors d'un petit séjour au Havre. On peut y admirer un grand nombre de chefs d'oeuvre impressionnistes (Monet, Renoir, Pissaro, Degas) et une très grande collection de Boudin, star locale, dont un mur entier de petits tableaux-esquisses représentant des vaches normandes qui m'ont vraiment plus. Je m'étais vraiment demandé pourquoi ce super peintre était si peu connu.

C'est donc avec un grand enthousiasme que je suis allée voir la rétrospective qui lui est consacrée au Musée Jacquemart André, à Paris. Je passe sur les conditions de visite qui m'exaspèrent de plus en plus, l'affluence ne cessant de croitre et même en dehors des week end ! Donc un conseil ne faites pas l'impasse sur la réservation en ligne. 

Eugène Boudin a tout simplement ouvert la voie à l'impressionisme - excusez moi du peu - en privilégiant la peinture en plein air (il n'aimait pas du tout peindre en atelier) et en mettant à l'honneur les scènes de genre. tels que les scènes de plage. Son disciple Monet ne dit-il pas "je dois tout à Boudin !". Il est aussi et surtout connu comme le peintre des ciels et de la lumière. C'est d'ailleurs lui qui le premier fera des séries de tableaux en jouant avec elle. 

Ce que j'aime surtout chez ce peintre, ce sont ses esquisses, que je trouve beaucoup plus belles que ses toiles abouties. A l'expo il y en a peu et il n'y avait qu'un seul tableau de vache. J'ai surtout flashé sur ses scènes de plage à Honfleur (sa ville natale) ou à Deauville, magnifique ! ou celles avec des pêcheuses et des laveuses! et puis ses ciels c'est vraiment quelque chose ! J'ai aimé aussi certains tableaux de ses voyages dans le sud. Je suis moins fan de ses marines trop chargées à mon goût. 

Je joins quelques photos mais franchement ça ne donne rien. Du Boudin ça se voit en live pour que la magie opère !







Expo à Jacquemart André jusqu'au 22 juillet : pour réserver

dimanche 14 avril 2013

Rions un peu ..

Petite page détente en ce dimanche enfin ensoleillé. Je suis tombée l'autre jour sur l'un des clips de Kad Mérad lorsqu'il était avec Olivier, et ça m'a donné envie d'en voir d'autres. L'humour n'est pas toujours très fin je vous l'accorde et leurs prestations très inégales ... mais certaines m'ont fait bien rire quand même.

Kad Mérad est né en Algérie mais a passé la plupart de sa vie en France. Au début il jouait dans des groupes de rock puis a commencé à faire du théâtre, mais c'est surtout la radio Oui FM qui l'a lancé à partir de 1991 ; c'est là qu'il rencontre son compère Olivier Baroux, avec lequel il continuera à se produire sur la chaine Comédie. Franchement je ne regardais jamais et j'avais une assez piètre opinion du duo Kad et Olivier, et avec raison car ils ont fait beaucoup de trucs sans intérêt.  Ensuite, Kad passe au cinéma et aura le succès que l'on connait. En 2007 il a reçu un césar (meilleur acteur dans un second rôle) pour "je vais bien ne t'en fais pas", puis cartonne dans "Bienvenue chez les Ch'tis" puis le "Petit Nicolas".




Promis la semaine prochaine je remonte le niveau !!

samedi 6 avril 2013

Je voulais tant voir Syracuuuuuu-seeee ..

Sicile suite et fin. De Piazza Armerina, après une halte-visite au village de Caltogirone, nous rejoignons la côte en empruntant une très belle route à travers les paysages montagneux et verdoyants, et atteignons Syracuse. La belle ville de Syracuse. Fondée par des grecs au VIIe s avant  JC. Outre la vieille ville sur la presqu'île d'Ortygie, inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité, avec ses petites ruelles charmantes, sa belle place toute blanche du Duomo (Cathédrale), son port, son joli front de mer - bien appréciable à l'heure de l'apéro - on peut voir à Syracuse beaucoup de vestiges antiques dont un grand théâtre grec et un grand amphithéâtre romain taillé dans le roc (20000 places - le plus grand de l'île). A une trentaine de kms, nous avons visité la ville de Noto, entièrement reconstruite en style baroque suite au tremblement de terre de 1693, ce qui lui valut également d'être inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco. Un vrai décor de théâtre !

Après cette étape bien agréable, nous rejoignons Catane, dernière étape de notre voyage. Catane, 2ème ville de Sicile après Palerme, sur la mer ionienne, capitale économique de l'île mais aussi la ville la plus chaude à cause du courant d'air africain. Elle est au pied de l'Etna. L'Etna ! je ne vous en ai pas encore parlé mais le volcan est au coeur de toute la partie est de la Sicile. Le plus haut d'Europe (3300 m) et l'un des plus actifs du monde (près de 100 éruptions au XXe s !). Il est bien sûr sous haute surveillance car ses flancs sont densément peuplés. Ca m'épate de voir tous ces gens qui vivent là sous la menace permanente de THE éruption, celle qui balaierait tout sur son passage. En 1669, c'est Catane qui y passa. Les villages des alentours sont fréquemment évacués et depuis 2012 ça s'accélère (une éruption par mois voire deux parfois).

De fait, un soir, à Taormina, nous prenions tranquillement notre spritz sur la terrasse de l'hôtel et tout à coup nous avons entendu BOUM ! BOUM ! c'était le volcan en éruption ! Le serveur nous a dit de ne pas nous inquiéter mais il était tout blanc ! Le lendemain, à Castelmola, nous avons retrouvé plein de poussières de lave alors que le village est très éloigné du volcan. La ville de Zafferana Etnea, une des villes les plus proches des cratères, étaient encore en train d'être déblayées quand nous y sommes passés, plusieurs jours après l'éruption. Nous sommes montés en voiture jusqu'au refuge de Sapienza (1900 d'altitude) via une magnifique route à décor minéral et lunaire et là surprise ! des skieurs partout ! Nous sommes montés avec eux avec le téléphérique (30 € tout de même) jusqu'à 2400 m, point de départ des pistes. Et là haut, en effet, tout est sous la neige et il fait un froid épouvantable ! mais quelle vue ! On voit la mer, Taormina ... On a juste fait clic clic pour les photos, bu un café stretto et hop ! demi tour car il faisait vraiment trop froid.

Nous avons bien apprécié la ville de Catane, très vivante, et beaucoup plus "branchée" que tout ce que nous avions vu jusqu'alors. Nous dormions dans un super B&B tenu par Anna et Antonio (cf adresse ci-dessous). A ne pas manquer : la visite du marché aux poissons (gigantesque), l'incroyable palais Biscari (si comme nous vous avez la chance de tomber sur le proprio qui nous a fait la visite), la passegiata le soir à l'heure de l'apéro dans la via Etnea, manger des pasta à la norma (spécialité de Catane ou des pasta à la pistache). On a regretté de ne pas avoir réservé à l'avance un opéra au Théâtre Bellini, qui se targue d'avoir l'une des meilleures acoustiques de tutto il mondo !

Syracusa la bella
Le port de Syracuse



Votre"serviteuse" prend le soleil
Le cratère de Sylvestre (éruption de 1986)
A combien tu me le fais ton poisson ?
Quoi ? Qu'est-ce qu'il a ? il est pas beau mon poisson ?
Les images de l'éruption qui se produit le 17 mars dernier lors de notre apéro
 

Les bons plans pour dormir (surtout à cette période de l'année où tous les prix sont cassés)  :

Hôtel Gutkowski à Syracuse : voir
B&B Faro à Catane : voir

La pâtisserie Artale à Syracuse : voir pour la cassata ou le canello

mardi 26 mars 2013

Sicilia ciao bella !

La Sicile, une grande première pour moi et une belle découverte. Comme on ne partait que 8 jours, on s'est limité à l'est de la Sicile et n'avons donc pas vu Palerme, ni les îles Éoliennes, Cefalu ou Agrigente. Il nous faudra donc revenir ..


La 1ère étape de notre voyage est Taormina, entre Messine et Catane. Un véritable balcon sur la mer, à 200 m d'altitude, face à l'Etna. C'est magnifique ! Ça m'a rappelé un peu Santorin en Grèce. On dit que c'est le Saint Trop' de la Sicile et ça doit être assez infernal en pleine saison au niveau tourisme mais à cette période c'est idéal même s'il ne fait pas très beau. On a logé dans un super hôtel (ancienne maison patricienne) sur les hauteurs, avec une superbe vue (mon cadeau d'anniv !).
A Taormina, il y a surtout une rue principale - le Corso Umberto - ponctuée de places avec de beaux palais médiévaux, des églises baroques, et plein de petites ruelles tout autour avec bars et restaus.  Il y a aussi un parc-jardin très agréable donnant sur la mer et un magnifique théâtre gréco-romain très bien conservé et remarquablement situé. Une belle balade aussi à faire c'est de monter au petit village de Castelmola à l'heure du soleil couchant et d'aller se prendre un petit verre de vin d'amande chez le p'tit père d'Allura da Puppo dans son bar "Cosmopolitan" tout droit sorti des années 60. 

Puis, dans notre petite Fiat 500 (obligé !), nous sommes partis vers le centre de la Sicile pour rejoindre la ville de Piazza Armerina, au sud d'Enna, perchée à 700 m d'altitude. On va surtout dans cette ville pour sa proximité avec le site attenant de la Villa romaine du Casale, un site exceptionnel : une villa romaine du IIe s. de 3500 m2, une trentaine de pièces recouvertes de mosaïques ! Elle a été bien conservée car elle a été occupée jusqu'en 1160. C'est incroyable ! et on se représente vraiment bien la façon dont vivaient les romains et surtout dans quel faste. J'ai bien aimé aussi Piazza Armenana qui ne paie pas de mine mais ne manque pas de charme et en cette saison non touristique. On peut vraiment se mêler à la vie sicilienne, je m'y suis sentie très bien. On a logé dans un Bed & Breakfast, Umberto 33, tenu par Giovanni, très sympa, qui nous a fait gouter plein de vins dans son enoteca. Il rêve d'aller en Normandie, terre de ses ancêtres (eh oui n'oublions pas que ce sont les Normands qui ont créé le royaume de Sicile au XIe s.) et on s'est promis de lui envoyer une carte postale de Sainte Mère Eglise car le parachutiste accroché à l'église le fait complètement fantasmer !

Tout au long de notre voyage, nous avons trouvé les Siciliens vraiment sympas, très généreux et serviables, et absolument pas fiers ou arrogants. Et des bavards de première ! quelle tchatche ! C'est un vrai plaisir de s'assoir en terrasse avec un bon cappuccino et de les regarder discuter. On se demande toujours de quoi ils peuvent bien parler avec autant de passion !

Après cette bien agréable étape, direction Syracuse .. à suivre prochainement ..

Hôtel Villa Ducale à Taormina - on y mange également très bien
B&B Umberto 33 à Piazza Armerina

Taormina avec tout en haut l'amphithéâtre gréco-romain


l'Etna hélas est sous les nuages


Taormina
3500 m2 de mosaïques je vous laisse imaginer ! ici la salle de gym
Où on apprend que du temps des romains, le bikini existait déjà !!

La fameuse cassata (pâte d'amande pistache, génoise, ricotta) ... hum ...