dimanche 24 février 2013

Gros flash pour l'éclair de Génie

La grande mode actuellement c'est d'ouvrir un magasin dédié à un seul produit : bar à mozarella, magasins de cupcakes, chambre aux confitures, magasin ne vendant qu'un seul produit par semaine, etc... Un des derniers de ces concept stores en date c'est l"Eclair de Génie", un magasin dédié - comme son nom l'indique - à l'éclair pâtissier. J'ai testé pour vous.


Aux commandes : Christophe Adam, un chef pâtissier qui a fait ses armes dans des établissements réputés : Le Gavroche (3 étoiles Michelin à Londres), Palace Beaurivage à Lausanne, Crillon et Fauchon à Paris. Il a également créé un bar à tartines (2 adresses à Paris). Un pâtissier apparemment doublé d'un businessman, très fort en marketing. Est-ce du flan ? comme dirait Maître Capello. Pour en avoir le coeur net, flanquée de F, mon gourmand de mari qui ne s'est pas fait prier pour m'accompagner, je suis allée dans sa boutique située dans le Marais au 14 rue Pavée. Une nuée de japonais est attroupée devant la vitrine, appareil photo en main. Il faut dire que ça vaut le coup d'oeil. Les éclairs sont tous plus beaux les uns que les autres, bien rangés, bien mis en valeur, avec des couleurs éclatantes. Et là se pose un véritable problème : que choisir parmi toutes ces oeuvres d'art proposées, avec des déclinaisons de parfums toutes plus étonnantes les unes que les autres ? on a envie de toutes les goûter. On se laisse donc guider par les couleurs et de l'achat de 2 éclairs (1 par personne) on décide rapidement de passer à 3. Après moultes tergiversations, F choisit le magnifique "rouge framboise" composé de crème framboise, chocolat grand cru et chocolat au lait, je choisis le "Pistache orange" (j'adore la pistache) composé de créme pistache d'Iran et d'orange et pour le 3ème nous nous entendons sur le joli "citron yuzu" (crème citron, glaçage yuzu, meringue suisse, streusel). On nous empaquète tout cela dans une jolie boite et munis de nos trésors, nous nous dépêchons de rentrer à la maison pour passer au cérémonial de la dégustation. Car il faut dire que compte tenu de la beauté de la chose et de son prix (4,5 à 5 € l'éclair) on n'a pas tellement envie de la manger dans la rue à la va vite.

Je ne vais pas m'étaler sur la dégustation car c'est toujours difficile à décrire mais franchement nous n'avons pas été déçu. C'est vraiment très bon. Ceux à la pistache et au citron étaient divins celui à la framboise juste excellent. Un beau dessert/goûter à apporter lorsqu'on est invité chez les gens. A noter : ils font également des truffes toutes aussi jolies et ils viennent de lancer les éclairs oeuvres d'art reproduisant des tableaux célèbres (cf sur les liens ci-dessous que je vous invite à parcourir). Bon appétit !






samedi 16 février 2013

Happy birthday to yo !

Pour mon anniversaire, F m'a emmené dans un restaurant surprise. Tradition is tradition ! J'avais fait une liste d'une dizaine de restos à sa demande et bien évidemment il ne m'a emmené dans aucun des 10 ! mais il pouvait ainsi se faire une idée de mes envies du moment. Mon cahier des charges était clair : priorité au cadre et pas un de ces restos à la mode très bon mais un peu tristounet comme on a pu faire ces derniers temps.  Son choix s'est donc porté sur Toyo, vers Montparnasse. 

Une façade discrète et à l'intérieur une jolie salle raffinée avec quelques tables et un grand comptoir. C'est justement au comptoir qu'on nous installe, juste en face du maitre des lieux, Toyomitsu Nakayama, dit Toyo. Je suis ravie. Sur mes 10 restos 4 au moins étaient japonais. Toyo officiait chez Issé, rue Saint Anne, soit dans le quartier des restaurants japonais de Paris, lorsqu'il a été remarqué par Kenzo, le célèbre couturier qui en a fait du coup son cuisinier personnel (on peut d'ailleurs admirer dans l'entrée un portrait du chef peint par Kenzo lui-même). Après 6 ans de bons et loyaux services, Toyo a quitté son amphytrion et ouvert son propre restaurant, et c'est tant mieux parce que comme ça on peut tous en profiter !!

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la cuisine n'est pas japonaise mais française. Tout pourtant respire le Japon : le cadre, le personnel (japonais dans sa majorité), les fleurs, le raffinement extrême dans la présentation, le service attentionné et élégant, et bien entendu les influences dans les plats. Nous nous sommes régalés. Et tant pour ce qu'on avait dans notre assiette que pour le plaisir de voir le chef mitonner nos petits plats juste sous nos yeux. Voici ce que nous avons mangé :
du beurre Bordier aux algues pour tromper l'attente

en amuse bouche : brandade de morue et oeufs de harengs

1ère entrée : éperlans en friture (excellent !)

2e entrée : liche marinée pour moi (top!)
carpaccio de veau cèpes et algues pour F (divin!)

1er plat : saint Jacques gnoccis et boutargue (miamé !)
curry et gambas pour moi (moins convaincant)

agneau de lait rôti pour F
tiramisu au thé vert (à tomber !)
le soufflé cream cheese de F


Bref je n'ai qu'un mot à ajouter : allez y ! Pour une belle occasion car je pense que F a du casser sa tirelire ... mais bon quand on aime ... ;-)

 Toyo, 17 rue Jules Chaplain à Paris 6ème,

samedi 9 février 2013

Couleur de peau : miel

Hier soir, j'ai vu un très beau film. Il date déjà de l'été dernier mais je l'avais loupé. Ca s'appelle "couleur de peau : miel". C'est l'histoire du petit Jung, adopté en 1971 en Corée (il faut savoir que près de 200.000 enfants y ont été adoptés suite à la guerre de Corée).  Il avait à peine 5 ans lorsque, errant dans les rues de Séoul, il est "ramassé" par un policier et recueilli par un orphelinat qui le confie à un couple belge. Le film raconte son arrivée dans cette famille, ses relations avec ses 5 frères et soeurs (une petite fille adoptée elle aussi de Corée rejoindra la famille), ses parents, les autres enfants adoptés, ses rapports à l'Asie, et surtout la quête de son identité jusqu'à son adolescence, moment très difficilement vécu.

Jung est devenu grand. C'est aujourd'hui un homme de 47 ans. Il était présent à la projection du film on a donc pu échanger après la séance. Il est aujourd'hui dessinateur de BD. Le film est d'ailleurs l'adaptation de deux BD magnifiques sorties en 2007-2008 qu'il nous a dédicacées! Le film est donc comme un dessin animé entrecoupé de vrais images de son histoire et images d'archives. C'est super bien fait, très émouvant évidemment et plein d'humour. Etait également présent un autre adopté coréen de l'association "Racine Coréenne" et qui nous a aussi raconté son histoire. Plus jeune que Jung (il a 31 ans) il a fait un (1er) voyage d'agrément en Corée l'année dernière et a retrouvé sa mère alors qu'il ne la cherchait pas vraiment. Il avait juste laissé en passant un mot à l'administration coréenne disant qu'il allait bien pour le cas où un jour ses parents chercheraient à avoir de ses nouvelles et il s'est aperçu à cette occasion que ses parents le recherchaient depuis dix ans ! Les raisons de l'abandon sont souvent les mêmes : la pauvreté bien sûr mais aussi et surtout la pression sociale. La femme coréenne dans ces années là n'avait pas vraiment droit au chapitre et élever un enfant seul, issu d'un couple légitime ou non, ou issu d'un militaire étranger, était  peu concevable. 

C'était vraiment intéressant d'avoir leur point de vue à tous les deux. J'ai été marquée par leur rapport ambigu au monde asiatique, rejeté dans un 1er temps (Jung change de trottoir à chaque fois qu'il croise un autre enfant asiatique!), apprivoisé peu à peu (j'adore le moment où Jung décide d'être "japonais"!) jusqu'à être pleinement assumé (lui qui ne fantasmait que sur des blondes pulpeuses à fortes poitrines s'est finalement marié à une asiatique (également adoptée de Corée!). Et puis le rapport à sa mère, où plutôt à ses mères. De la quête de la mère biologique fantasmée dont il ne sait rien, et qu'il dessine sous différentes formes mais sans visage, comme une ombre, et ses rapports complexes avec sa mère adoptive, dure et pas câline pour un sou (faut dire qu'elle et sa propre mère se vouvoient et se serrent la main pour se dire bonjour) et dont il attend tellement ; il faudra qu'il en fasse des conneries et même qu'il touche le fond pour attirer enfin son attention et la retrouver.

J'attends avec impatience la suite des aventures de Jung. Le tome 3 de la BD est en préparation.


samedi 2 février 2013

Home sweet home ? pas si sûr..

L'autre jour je suis tombée sur un émission très intéressante sur Arte. Figurez-vous que l'air que nous respirons dans nos maisons est 5 à 10 fois plus pollué que l'air extérieur ! Le premier ennemi à abattre c'est le formaldéhyde, un gaz toxique cancérigène pouvant être présent dans les colles, teintures, peintures, mousses, etc... les industriels l'adorent et on en retrouve partout : canapés, rideaux, meubles en bois aggloméré, fringues et tout un tas d'autres choses. Alors que faire pour l'éviter ? à part se limiter à acheter des matériaux écologiques ou des meubles vintage, beaucoup aérer, pas grand chose. D'autant qu'il est difficile de les repérer. Il faut attendre qu'une règlementation les limite, voire les interdise, comme c'est déjà le cas dans de nombreux pays.

Les produits ménagers sont également une grande source de pollution. Outre du formaldéhyde on peut y trouver plein de cochonneries telles les fameux COV (composés organiques volatiles) dont certains comme le benzène peuvent être très néfastes pour la santé (allergies, asthme, cancer). Donc en fait, n'en déplaise aux maniaques du ménage, plus on fait le ménage plus on pollue son atmosphère et plus on se fragilise ! Ca c'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde ! J'ai mené ma propre enquête : tous les produits dits "antibactériens" ou "désinfectant" c'est de la foutaise car les bactéries sont nécessaires à la vie, seule une infime partie d'entre elles est néfaste. On n'est plus au Moyen Age, on vit dans des supers conditions d'hygiène alors il suffit juste de suivre les règles d'hygiène de base  : se laver les mains, bien aérer, laver régulièrement torchons et serviettes, frigo, passer l'aspi. La Javel à la poubelle ! ou la garder juste pour blanchir. Et pour le reste on peut se contenter de quelques produits "naturels", souvent  beaucoup plus efficaces que les produits miracles "surpuissant" et "double power" qu'on cherche à nous refourguer, et tellement plus économiques. Dans l'émission ils conseillaient de mettre dans un vaporisateur un litre d'eau avec une cuillère de vinaigre blanc, une cuillère de bicarbonate de soude, et une goutte d'huile essentielle de citron ou d'eucalyptus pour ceux qui veulent avoir l'odeur de "propre" et le tour est joué. Je vais essayer tiens et vous en dirais des nouvelles.

La pire des pollutions ménagères en fait ce sont les désodorisants d"intérieur. Ca fait peur ! Les résultats des test d'UFC Que choisir il y a quelques années ont mis le feu au poudre. Les industriels ont essayé de s'aligner mais ils sont encore loin du compte. Certains distillent un véritable poison. Le pire : l'encens ! A bannir totalement. Idem pour les aérosols parfum d'ambiance. Les bougies parfumées sont aussi à éviter le plus possible, ainsi que les diffuseurs électriques. Seuls les diffuseurs à poser s'en sortent à peu près bien. La solution si on veut vraiment chasser les mauvaises odeurs c'est toujours la même et elle ne coûte pas cher : AERER. Et pour les endroits sans fenêtres des fleurs ou autres plantes séchées. A bon entendeur ...