vendredi 31 août 2012

Le camion qui fume

J'ai testé pour vous : le camion qui fume. Ca fait un bail que j'en entends parler de ce camion. Il change de place en permanence dans Paris : parfois à la Défense, à la Madeleine, place de la Bourse, porte Maillot, Point Éphémère.. on peut suivre sa trace sur Facebook ou Twitter mais aussi via leur site internet. Au menu : American food : burger frites, cheese cake, ... c'est une californienne, Kristine Frédéric, avec un CAP de cuisine de l'Ecole de Ferrandi qui se lance .. doucement.. mais sûrement .. car elle cartonne. Et les queues s'allongent ..

Pour ma part j'ai croisé le camion au MK2 Bibliothèque où je suis allée voir le film "la part des anges" de Ken Loach. Excellent film d'ailleurs je recommande au passage. A la sortie la queue était raisonnable donc bien sûr nous avons testé .. et n'avons pas été déçus : faut dire que le pain est fait maison par des boulangers, la viande - de qualité - hachée sur place, frites maison, vrai cheddar .. etc .. alors moi je dis oui les 10 EUR pour le hamburger frites sont justifiés (15 avec le dessert cheese cake).



Voir le site : le site

dimanche 26 août 2012

Les chiméres de Notre-Dame


 Après une petite trêve estivale, me voici de retour. Il y a des moments où j'ai vraiment envie de me fondre dans la masse des touristes, et regarder Paris comme si je le voyais pour la première fois. J'ai donc décidé de faire un truc que je n'avais encore jamais fait : voir Paris du haut des tours de Notre-Dame ; car tout touriste qui se respecte se doit de se percher le plus haut possible pour admirer la ville; tutoyer le ciel de Paris... d'autant plus que j'ai lu dans un magazine récemment que les Tours étaient ouvertes à la visite tous les vendredis et samedis de juillet août jusqu'à 23 heures. Une occasion peut-être d'éviter les horribles files d'attente que l'on peut voir à longueur de journée pour accéder aux tours.

J'embarque donc F dans l'aventure, et armés de nos appareils photo nous nous rendons sur place vers  19h30, heure privilégiée pour pouvoir assister au coucher de soleil à cette époque de l'année. Malheureusement nous ne sommes pas les seuls à le penser. Une longue queue nous attend et et type de l'entrée nous annonce 1 heure et demi d'attente! Grrrrr. Après un petit tour à l'intérieur de Notre-Dame, nous décidons finalement de faire une entorse à notre principe absolue qui est de ne pas faire plus de 30 mns de queue pour faire quoique ce soit à Paris, et décidons de tenter notre chance. Bien nous en prit car à peine 45 minutes plus tard, nous entrons dans la tour. 

Et là c'est parti pour une ascension de 422 marches dans un escalier à vis qui rétrécit au fur et à mesure de la montée; les tours culminent à 69 mètres ; je ne suis pas très à l'aise car je suis de plus en plus sujette au vertige et lorsqu'on regarde d'en bas la passerelle tout là haut ce n'est pas très rassurant. Trois escales sont prévues : la première est la salle haute couverte d'une belle voute d'ogives où se trouvent les caisses. Ensuite nous arrivons dans la galerie des chimères, juste au-dessus de la rosace, à 46m. Ca fait très longtemps que j'avais envie d'approcher ces gargouilles dont les photos me font toujours rêver. Ces créatures fantastiques dont la célèbre "Stryge" (celle qui contemple Paris la tête dans ses mains) ont toutes été dessinées par Viollet le Duc au 19es. Il y en a plein et certaines sont vraiment superbes. La vue est magnifique, surtout avec cette lumière tardive. Le ciel est malheureusement très nuageux et le soleil n'est visible que par des trouées mais ça reste très beau. Nous allons ensuite rendre une petite visite au célèbre Bourdon dénommé "Emmanuel" la plus grosse cloche de la cathédrale qui pèse plus de 13 tonnes (son battant 500 kgs) et qui ne sonne qu'aux grandes occasions. Petite pensée pour ce pauvre Quasimodo qu'on s'attendrait presque à trouver là dans la petite pièce attenante

Enfin nous arrivons à la dernière étape : le sommet de la tour et sa vue panoramique; De là il y a une magnifique vue sur la Seine et ses ponts. En cette journée très venteuse, il y a aussi là haut un vent à décorner les boeufs et il ne fait pas chaud du tout. En fait nous nous disons qu'il faudrait arriver un petit peu plus tôt pour bénéficier un peu plus du soleil couchant ou carrément plus tard et voir Paris de nuit. Là il est encore trop tôt pour assister à l''illumination. Voilà c'est la fin de la visite, nous descendons par l'autre tour qui vous le remarquerez n'est pas parfaitement symétrique. Et F m'en apprend d'ailleurs la raison : la perfection n'appartient qu'à dieu ..

On accède donc à la galerie au dessus de la rosace et tout en haut des tours


On ne résite pas à faire la photo cliché de la Stryge contemplant Paris


Prix de la visite : 8,50 Eur, Tlj 10h-18h30 - 23h en juillet et août Voir le site 

dimanche 12 août 2012

Panorama de Gerhard Richter

Le week end dernier, je suis enfin allée voir l'expo de Gerhard Richter à Beaubourg. Je n'ai pas été déçue. C'est une très belle expo. 

Pour ceux qui ne le connaissent Richter est un peintre allemand né en 1932 à Dresde, et donc en pleine ascension d'Hitler. Son père servait d'ailleurs dans la Wehrmart, tout comme son oncle Rudi qu'on retrouve sur l'un des tableaux exposés. Passé à l'ouest après la séparation de l'Allemagne en deux, c'est surtout dans les années 80 que Gerhard Richter a véritablement décollé. Ses grandes peintures abstraites lui valent rapidement une notoriété internationale. Pourtant ce n'est vraiment pas ce que j'aime le plus dans son travail. Ce que je préfère ce sont ses photo-peintures (je précise il s'agit bien de peintures réalisées à partir de photo et non l'inverse) réalisées dès les années 60, et en particulier celles qu'il a faites de sa famille, telle que celle figurant sur l'affiche. J'avais déjà eu la chance de voir une rétrospective de lui au Moma à New York en 2002 et j'étais déjà tombée sous le charme.  Ce que j'aime c'est qu'il ne cherche pas à faire du réalisme à tout prix car c'est toujours beaucoup plus doux qu'une photo ou avec un effet flouté. Magnifique. Je vous en montre un aperçu mais vous invite à aller voir son site qui montre bien la diversité de son travail.


Sa fille Betty
Sa femme Sabine à la manière de Wermer





L'expo a lieu jusqu'au 24 septembre 2012

vendredi 3 août 2012

Lectures estivales

Petite sélection d'été :


"Le dîner" d'Herman Koch

Roman hollandais sorti en mai 2011. Tout se passe lors d'un dîner dans un resto branché d'Amsterdam où se retrouvent deux frères accompagnés de leurs femmes et qui se termine en règlement de comptes à OK Coral. La soirée est rythmée par les plats-chapitres : à l'apéro on s'amuse du cynisme du narrateur qui se pose en marginal, et peu à peu on se prend à l'histoire et au suspense, on a envie de comprendre tous ces mystères et non-dits, puis on glisse subrepticement vers l'horreur. Les parents d'ados apprécieront ...

Le livre fait un carton au Pays-Bas. Herman Koch, très connu là-bas,  est un ex show man de la TV et est comédien. Une adaptation au théâtre et au cinéma est en cours de préparation.

"La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

Petit roman très sympa. C'est l'histoire de Jocelyne Guerbette dit Jo, 47 ans, mercière bloggeuse à Arras, qui jusqu'ici n'a pas eu franchement la vie dont elle avait rêvée. Très vite on s'attache à elle et on rit de ses petites anecdotes et mésaventures. Et puis un jour sa petite vie bien tranquille est bouleversée par le gain à l'Euro millions d'une énorme somme d'argent. Qui ne s'est pas demandé ce qu'il ou elle ferait dans une telle situation ? et qui n'a pas fait cette fameuse liste de choses à faire ou à acheter ? Pour ma part ça m'arrive souvent même si je ne joue pas ! J'adore la première liste que l'héroine dresse, si futile et dérisoire. Ce que fera Jo au final, je vous laisse le découvrir.

Grégoire Delacourt, l'auteur, est publicitaire (on lui doit par exemple le slogan de la pub d'EDF "on vous doit plus que la lumière"). C'est son premier roman. Alors je lui tire mon chapeau.

"Les orpailleurs" de Thierry Jonquet

Changement de registre. Bienvenue dans l'univers de Thierry Jonquet, l'un des maître français de  la série noire. Il est décédé il y a 2 ans, il n'avait que 55 ans. j'avais déjà lu de lui "la Belle et la Bête" et "Mygale" (âmes sensibles s'abstenir !) dont Almodovar a tiré son film "El piel que habito". Rien d'étonnant à cela d'ailleurs car les univers des deux hommes sont très proches, ils sont aussi tordus l'un que l'autre. "Les Orpailleurs" c'est en fait le roman dont est inspiré la série TV "Boulevard du Palais" dont je suis une fan invétérée. En fait ce sont surtout les personnages qui sont repris dans la série, pas vraiment l'histoire. C'est Jean-François Balmer qui joue l'Inspecteur Rovère et Pluvinage le médecin légiste poète est magistralement interprété par Olivier Saladin (des Deschiens). Bon en tous cas je vous aurais prévenu, Jonquet ne fait pas dans la dentelle ! Et "les Orpailleurs" ne déroge pas à la règle puisqu'il s'agit d'une sombre histoire de mains coupées. Bonne lecture et si certaines scène vous gênent, faites comme moi, sautez les lignes !

PS : les Orpailleurs, sorti en 1993, a eu de nombreux prix littéraires