dimanche 26 août 2012

Les chiméres de Notre-Dame


 Après une petite trêve estivale, me voici de retour. Il y a des moments où j'ai vraiment envie de me fondre dans la masse des touristes, et regarder Paris comme si je le voyais pour la première fois. J'ai donc décidé de faire un truc que je n'avais encore jamais fait : voir Paris du haut des tours de Notre-Dame ; car tout touriste qui se respecte se doit de se percher le plus haut possible pour admirer la ville; tutoyer le ciel de Paris... d'autant plus que j'ai lu dans un magazine récemment que les Tours étaient ouvertes à la visite tous les vendredis et samedis de juillet août jusqu'à 23 heures. Une occasion peut-être d'éviter les horribles files d'attente que l'on peut voir à longueur de journée pour accéder aux tours.

J'embarque donc F dans l'aventure, et armés de nos appareils photo nous nous rendons sur place vers  19h30, heure privilégiée pour pouvoir assister au coucher de soleil à cette époque de l'année. Malheureusement nous ne sommes pas les seuls à le penser. Une longue queue nous attend et et type de l'entrée nous annonce 1 heure et demi d'attente! Grrrrr. Après un petit tour à l'intérieur de Notre-Dame, nous décidons finalement de faire une entorse à notre principe absolue qui est de ne pas faire plus de 30 mns de queue pour faire quoique ce soit à Paris, et décidons de tenter notre chance. Bien nous en prit car à peine 45 minutes plus tard, nous entrons dans la tour. 

Et là c'est parti pour une ascension de 422 marches dans un escalier à vis qui rétrécit au fur et à mesure de la montée; les tours culminent à 69 mètres ; je ne suis pas très à l'aise car je suis de plus en plus sujette au vertige et lorsqu'on regarde d'en bas la passerelle tout là haut ce n'est pas très rassurant. Trois escales sont prévues : la première est la salle haute couverte d'une belle voute d'ogives où se trouvent les caisses. Ensuite nous arrivons dans la galerie des chimères, juste au-dessus de la rosace, à 46m. Ca fait très longtemps que j'avais envie d'approcher ces gargouilles dont les photos me font toujours rêver. Ces créatures fantastiques dont la célèbre "Stryge" (celle qui contemple Paris la tête dans ses mains) ont toutes été dessinées par Viollet le Duc au 19es. Il y en a plein et certaines sont vraiment superbes. La vue est magnifique, surtout avec cette lumière tardive. Le ciel est malheureusement très nuageux et le soleil n'est visible que par des trouées mais ça reste très beau. Nous allons ensuite rendre une petite visite au célèbre Bourdon dénommé "Emmanuel" la plus grosse cloche de la cathédrale qui pèse plus de 13 tonnes (son battant 500 kgs) et qui ne sonne qu'aux grandes occasions. Petite pensée pour ce pauvre Quasimodo qu'on s'attendrait presque à trouver là dans la petite pièce attenante

Enfin nous arrivons à la dernière étape : le sommet de la tour et sa vue panoramique; De là il y a une magnifique vue sur la Seine et ses ponts. En cette journée très venteuse, il y a aussi là haut un vent à décorner les boeufs et il ne fait pas chaud du tout. En fait nous nous disons qu'il faudrait arriver un petit peu plus tôt pour bénéficier un peu plus du soleil couchant ou carrément plus tard et voir Paris de nuit. Là il est encore trop tôt pour assister à l''illumination. Voilà c'est la fin de la visite, nous descendons par l'autre tour qui vous le remarquerez n'est pas parfaitement symétrique. Et F m'en apprend d'ailleurs la raison : la perfection n'appartient qu'à dieu ..

On accède donc à la galerie au dessus de la rosace et tout en haut des tours


On ne résite pas à faire la photo cliché de la Stryge contemplant Paris


Prix de la visite : 8,50 Eur, Tlj 10h-18h30 - 23h en juillet et août Voir le site 

1 commentaire:

  1. Et bien nous, on est obligés d'aller plus loin pour voir des choses! Et celles-là, à PARIS, vous ne les verrez pas!
    Donc route vers Montpellier avec en premier direction le tout nouveau RBC de l'archi Jean Nouvel (www.rbcmobilier.com):super, c'est comme visiter un musée!
    Puis un vrai musée, le Fabre et son expo temporaire du Caravage et affiliés. On peut ne pas être fan mais on en reste baba quand même. Il n'a peint qu'une soixantaine de tableaux ( pas eu le temps d'en faire plus, gros bagarreur souvent emprisonné et mort à 39 ans) dont seulement une demi-douzaine exposés avec le fameux "Jeune garçon mordu par un lézard". Mais on comprend vite son succès immédiat. Il est le premier à peindre des personnages en plan serré baignant dans le fameux clair obscur qui va faire de nombreux émules en Italie, en France et chez les Flamants.
    Bonne surprise trois tableaux-icônes de de La Tour : "Le nouveau né" , "La Madeleine à la veilleuse" et "Le tricheur à l'as de carreau".
    Puis cerise sur le gâteau, le très beau "Bonjour Monsieur Courbet".
    Après cela, difficile d'entrer dans l'univers de Soulages et comme on est repus et fatigués, on passe vite devant ses grands formats avec une impression de déjà vu.
    Tout ça vaut bien les tours de Notre Dame, sans compter que je peux encore vous en dire sur Sète, Aigues Mortes etc mais vous seriez jalouse Emma.

    PS : j'adore la Stryge contemplant Paris ...

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