dimanche 30 décembre 2012

"Chez Rino ! "

Pour finir l'année, je voulais vous parler de Rino où nous sommes allés il y a quelques semaines déjà. On avait entendu le plus grand bien de ce resto et j'avais donc programmé d'y emmener F en surprise pour son anniversaire (avec beaucoup de retard). Malheureusement, quelques jours avant le jour dit : "Ah ben non" dis-je à F, "si t'es malade je t'emmène pas chez Rino". "Chez qui ?" demande F avec quelque malice. "CHEZ RINO !" répétais-je avant de soudainement réaliser mon erreur. J'ai bien essayé de rattraper le coup en évoquant un hypothétique rendez-vous chez l'otho-rhino mais en vain. J'ai donc bel et bien grillé la surprise.

Le restau, situé à un jet de pierre de chez nous (Paris XI), est tout petit et tout en longueur. Au fourneau, c'est Giovanni Passerini, l'ex second de la Gazzeta qui officie (Rino est le surnom de Giovanni). Un bon point d'entrée de jeu car j'avais gardé un bon souvenir du menu surprise de ce beau restaurant situé non loin de là, près du marché d'Aligre.

Nous prenons la formule dégustation avec choix entre 4 plats pour moi et 6 pour F, soit :
- raviolis de potimarron, langoustine, coriandre dans du bouillon
- cabillaud, couteau, émulsion de racines de radis, spaghettis de radis noirs
- tortellinis de poissons fumés, foie gras, consommé de céléri (F)
- agneau de lait, topinambours, oignons, pissenlits
- fromage : poire & poivre, sorbet ricotta, pécorino rapé (F)
- gratin de pommes, mousse de foin, glace aux céréales, croquant chocolat noisette

l'agneau

Le fromage
 Le menu parle de lui-même. C'est une cuisine actuelle et très créative centrée sur la fraicheur des produits du marché. C'est très bon, très frais, et franchement nous nous régalons, surtout l'entrée (excellente !), les tortellinis, le fromage et le dessert.  C'est une vraie découverte gustative, on sent que le Chef se donne à fond pour nous étonner tout en nous régalant.

En revanche, pour ma part mon plaisir a été un peu gâché par ce qui est hélas très tendance dans les restos aujourd'hui et qui commence à me lasser :
- le cadre (ou plutôt non cadre) plus que minimaliste, très impersonnel
- la proximité avec ses voisins ; pour une table dans cette gamme de prix on pourrait attendre un peu plus d'intimité et d'espace
- l'eau gazeuse fait maison facturée 2 euros; très tendance ça !
- la façon dont les plats sont annoncés sur le menu du genre : poulet carottes pommes de terre persil ; je veux bien croire que l'intention est de montrer que le produit est roi mais tout de même un suprême de volaille petits légumes printaniers aux herbes ça fait pas un peu plus rêver ? ... où est-ce vraiment si ringard ? peut-être ...
- l'inexistence de choix offert dans les plats, les formules sont uniques, il faut donc vraiment tomber sur ce qu'on aime ; cela dit n'est-ce pas nécessaire si on veut vraiment pouvoir avoir des produits ultra frais ? La carte change tous les jours.

Quoiqu'il en soit je regrette ces petits bémols car pour moi le cadre et l'environnement participent vraiment à mon plaisir d'aller au restaurant, plaisir qui doit toujours rester festif.  

Le Rino, 46 rue Trousseau, Paris 11ème voir le site 

Et pour finir l'année en douceur et dans l'humour, je vous propose de faire un petit tour du côté de chez Septime, le vrai, l'unique...


Bon réveillon à tous et à l'année prochaine !

samedi 22 décembre 2012

La reine du pot au feu

J'ai décidé de devenir la reine du pot au feu. Un plat hivernal super bon, qui ne nécessite pas de préparation de dernière minute, et qui reste économique. J'ai donc consulté tout ce que j'ai pu dégoter sur cette bonne vieille recette traditionnelle, ai trouvé quelques cobayes dans ma famille et amis pour tester mes découvertes et je pense maintenant être en mesure de dire que le Pot au Feu d'Emma est .. n'ayons pas peur des mots ... quasi parfait. Voici la recette.

Avant tout, la question du choix de la viande se pose. J'opte pour le boeuf, classique. Chacun a ses préférences mais pour ma part je pense qu'il faut au moins deux pièces de viande de boeuf différentes, voire trois, soit de la basse-côte, de la macreuse et de la joue. Mais bon j'ai aussi testé avec du paleron et du gîte et ça ne démérite pas non plus. En quantité prévoir entre 250 et 300 g par personne selon l'appétit des heureux bénéficiaires (coût = environ 20 € pour 1,2 kg). Demander quelques os à moelle en plus au boucher, c'est tellement bon avec du pain grillé et un peu de beurre ! Par contre attention de ne mettre les os à moelle que dans la dernière demi-heure de cuisson pour ne pas les perdre.


Mettre les morceaux de viande (ficelés ensemble par le boucher ou soi-même) dans un grand fait-tout et remplir d'eau froide. A noter que la question de mettre de l'eau froide ou chaude fait l'objet d'un grand débat sur la toile. Ma belle-mère (en bonne normande) me dit qu'elle, elle met les morceaux les moins nobles à froid pour faire le bouillon et les morceaux les meilleurs à chaud pour qu'ils gardent leur goût; Il faudra que je teste dans l'eau chaude la prochaine fois. Porter doucement à ébullition tout en écumant de temps à autre le gras qui remonte. C'est bien aussi de retourner la viande au moins une fois pour faire remonter le gras qui est dessous. 

En attendant préparer les légumes, soit pour 1,2 kg de viande :
- 6 carottes coupées en gros tronçons
- 4 petits navets coupés en 2
- 4 poireaux coupés en gros tronçons
- 3 branches de céléri en gros tronçons
- 2 oignons coupés en 2 et piqués de 3 clous de girofle
- 3 pommes de terre coupées en 2
- un bouquet garni 
Pour ce dernier, je mets 2 petits bouquets de persil, 2 branches de thym, 2 feuilles de laurier dans un petit morceau de vert de poireau et je ficèle le tout.

Lorsque ça bouillonne et qu'il n'y a plus d'écume, j'ajoute les oignons et le bouquet garni pour une petite demi heure supplémentaire de cuisson. Ensuite j'ajoute le reste des légumes, sauf les pommes de terre qu'il vaut mieux mettre au dernier moment si on ne veut pas les retrouver en bouillie.
Couvrir au bout d'un moment et prolonger la cuisson pendant 2 ou 3h ou plus bien sûr. Car puis la cuisson sera longue meilleur ce sera. Il faut au minimum 2h30 / 3h de cuisson en tout.

Une demi heure avant de servir ajouter les os à moelle et les pommes de terre.

Un truc important c'est de servir bien chaud. C'est bien de faire chauffer le plat de service au four (en mettant de l'eau dedans) et pourquoi pas même les assiettes et de mettre un chauffe plat. Servez avec une ou plusieurs sortes de moutardes et plusieurs sortes de sels, des cornichons selon les goûts, et bien sûr un bon vin rouge ... et régalez vous !!

Préparé la veille, notez qu'il n'en sera que meilleur. Le seul hic c'est que visuellement ce n'est pas très beau. Difficile de faire des effets esthétiques.


La recette d'une vraie mamie, légèrement différente

samedi 15 décembre 2012

Alex Lutz

Ah que ça fait du bien de rire, surtout en ces temps bien moroses. Je suis allée voir le one man show d'Alex Lutz sur les conseils de F dans un nouveau lieu qui vient d'ouvrir à Montparnasse : le Grand Point Virgule, grand frère du mythique lieu éponyme.

Saviez vous d'ailleurs que Le Point Virgule est né (en 1978) à la suite d'un lieu créé par Martine Lamotte, Anémone, Lanvin, etc ... "la Veuve Pichard". Riquiqui et inconfortable à souhait le Point Virgule mais tellement chaleureux, beaucoup d'artistes y ont fait leur début : je cite : "Bigard, Pierre Palmade, Elie Kakou, Laurent Ruquier, Chantal Ladesou, Florence Foresti (je l'ai vue là à ses débuts), Anne Roumanoff, Stephane Guillon, Jerôme Daran, Olivier de Benoist". Personnellement j'y ai vu quelques d'artistes dont certains marchent plus ou moins (Tex, Gustave Parking). 

L'idée du Grand Point Virgule est d'accueillir ceux qui ont été lancés par le Point Virgule. La capacité d'accueil est en effet meilleure (une salle de 430 places et une plus petite de 222). En fait c'est un ancien cinéma reconverti, sans beaucoup de charme avec juste un peu plus de confort que son petit frère. Mais trêves de blabla et place à l'artiste !

Si les sketches d'Alex Lutz ne vous disent  rien, vous l'avez peut-être vu au cinéma dans "OSS 117 Rio ne répond plus". C'est le jeune blondinet, Friedrich Heinrich von Zimmel, le fils du nazi. Je vous ai remis un extrait pour vous rafraichir la mémoire. Strasbourgeois d'origine, il a commencé par jouer au théâtre, mettre en scène et écrire pour les autres (Sylvie Joly, Palmade) avant de se lancer dans le one man show en 2007 au Point Virgule.  Il n'est pas seulement drôle, il m'a surtout bluffé par son jeu de scène et ses transformations extraordinaires (en petit vieux, en cheval ..). J'ai adoré le sketch de l'histoire de Montparnasse, hélas non disponible sur le net, Bref, Je vous recommande chaudement son spectacle ; si vous êtes déçus, promis je vous rembourse !

                                        
             
        

                                         

                                          

                                          

samedi 8 décembre 2012

Paris vu par Hollywood


Figurez-vous que Paris a fait l'objet de plus de 800 films hollywoodiens. Et pourtant pour la plupart de ces films, pas un membre de l'équipe ne mit le bout de son pied dans la capitale, tout étant reconstitué en studio. Avec les clichés que l'on connait. C'est seulement à partir des années 50-60, dans le sillage de la Nouvelle Vague, que les films sont tournés (pour partie au moins) en décor naturel. Tout ceci est le thème de l'expo "Paris vu par Hollywood" à l'Hôtel de Ville que F, une amie et moi avons visitée ce matin.

Extraits de films, photos, affiches, story boards, dessins, maquettes, documents et costumes se succèdent selon des thèmes divers et variés : le muet avec ses films historiques, les comédies osées de la Belle Epoque avec ces belles parisiennes chics et dévergondées, puis le Paris Bohème et les comédies musicales et sentimentales des années 50 et 60, jusqu'aux films récents comme "Da Vinci Code" ou "Minuit à Paris" de Woody Allen. Lubitsch, Maurice Chevalier et bien sûr Audrey Hepburn sont à l'honneur : la plus belle femme du monde selon ma copine C. !

C'est un expo très intéressante qui donne envie de voir ou revoir tous les films cités. J'ai adoré les maquettes et dessins au crayon des scènes à tourner. Je donnerais la moitié de ma garde robe contre un seul des  dessins d"Un américian à Paris" ou de "Minuit à Paris" ! 

Allez y donc si vous avez encore le temps car l'expo finit le 15 décembre ; avec un peu de chance il y aura une prolongation.


Et si vous cherchez un endroit pas trop éloigné de l'Hôtel de Ville pour manger un morceau, je vous conseille "Schwartz" (cf site ici), un délicatessen dans le quartier juif (rue des Ecouffes) : déco style dinner américain, pastramis et hamburgers, une halte bien sympa.
 

"Ariane" de Billy Wilder : j'adore le début surtout avec l'accent de Maurice Chevalier!


Le début de "Midnight in Paris" de Woody


Le magnifique Paris des Aristochats, mon Walt Disney préféré