mercredi 21 mars 2012

Good morning Vietnam

Un bonjour de Hanoi. La premiere partie de notre voyage s acheve. Demain nous partons pour le Laos. C est avec un grand plaisir que nous avons retrouve Hanoi et son vieux quartier ou nous logeons. Sept ans plus tard rien a change ou presque : plus de voitures peut-etre, de restos et magasins branches. En tous cas pas moins de motos !

Notre sejour a Hanoi a ete surtout marque par notre visite a l orphelinat (nous avions deja vu pas mal de choses a Hanoi lors de notre precedent sejour). F a ete charge de faire un reportage photos sur les enfants et  les travaux de refection des batiments finances par l association dont nous faisons partie et qui fait un travail formidable. Nous avons apporte 15 kg de jouets et de vetements a distribuer aux enfants. Cette visite nous a bien secoue et c est le coeur serre que nous avons quitte les lieux. La plupart des enfants que nous avons rencontres, tous plus attachants les uns que les autres, ne connaitront jamais le plaisir de grandir dans une famille ; ils ne sont plus adoptables car trop grands ou souffrant d un probleme physique important [sourd muets, pieds bots et bec\de lievre) ou seropositifs. Seuls les bebes [4 en tout] partiront. Ceux qui m ont le plus bouleverses sont les enfants dits HIV. Du fait de leur seropositivite, ils sont completememt rejetes par la societe vietnamienne. On a du mal a imaginer ce que ca peut etre de grandir ici entre ces murs glauquissimes dans le denuement le plus total. Ils auront au moins bientot des nouveaux murs c est deja ca et les quelques jouets apportes. Nous avons ete frappes par leur air si triste et leur absence de joie de vivre. Rien a voir avec les enfants des ethnies minoritaires que nous avons croises lors de notre voyage a Sapa. Ils n ont rien, leur avenir n est guere reluisant mais ils debordent de vie.
Heureusement il semblerait que cet orphelinat fasse figure d'exception, tous ne sont pas aussi demunis.

Nous rentrons tout juste de notre trip de 3 jours a Sapa. C etait extraordinaire ! Le marche de Bac Ha ou descendent toutes les ethnies le dimanche matin est incroyablement colore et vivant. Puis nous avons fait deux jours de trek dans les montagnes autour des rizieres et avons dormi dans la maison d une famille de la tribu des Dao Rouges, a Ta Phin. Memorable. On se serait cru tout droit bombarde dans un episode de 'Rendez vous en terre inconnue' avec nous deux en guest stars !

Notre chambre est enfin prete, je vous laisse donc Peut-etre vous reecrierai-je du Laos.

Au marche de Bac Ha
Les belles rizières de Sapa

Notre hotesse preparant notre festin du soir dams sa cuisine hi-tech

 ps : desolee mais ni accents ni autre ponctuation sur clavier vietnamien

jeudi 15 mars 2012

Petite pause vacances

Je vais poser la souris pendant quelques temps pour cause de vacances  : au Vietnam pour commencer (Hanoi + Sapa dans les montagnes) puis le nord du Laos. Si je peux je vous donnerai des nouvelles du front. 

Qui dit voyage dit langues étrangères. Je vous invite donc en attendant à partager avec moi un petit cours d'espagnol suivi d'un cours d'anglais-américain. Ca peut toujours servir :

Allora mirame y escuchame :

mardi 13 mars 2012

Antoine Doinel tombe amoureux

Nous retrouvons le petit Antoine Doinel alias Jean-Pierre Léaud trois ans après l'énorme succès que fut "Les 400 coups" (cf mon message du 3 mars). Entre-temps, Truffaut a tourné "Tirez sur le pianiste" avec Charles Aznavour, "Tire au flanc 62" qui ne marquera pas les annales et "Jules et Jim". Truffaut avait très envie de retrouver Léaud et il trouve une occasion en or en 1962 car il est invité à participer à un film à sketchs "l'amour à 20 ans" qui met en scène des histoires d'amour. Cinq réalisateurs, cinq capitales, cinq histoires. Truffaut représente Paris et décide de reprendre le personnage d'Antoine Doinel - alors âgé de 17 ans - pour lui faire connaitre ses premiers émois amoureux. Le court métrage de 30 mn fera carrière indépendamment du film à sketchs sous le nom d'"Antoine et Colette".

On y apprend qu'Antoine, pris en main par une psychologue qui a pu le sortir du centre de délinquant, a finalement quitté l'école et sa famille pour vivre sa vie, enchainant les petits boulots. Il tombe amoureux d'une jeune fille (un premier rôle pour Marie-France Pisier hélas disparue l'année dernière dans des circonstances troublantes) mais ne réussira à conquérir que ses parents ! C'est d'ailleurs notre Maguy nationale, Rosy Varte, elle aussi disparue il y a 2 mois, qui joue la mère de Colette. Le film est tout aussi autobiographique. A la différence près que Truffaut ne fréquentait pas les Jeunesses Musicales mais la Cinémathèque. Truffaut aussi, par amour pour une fille (une Colette aussi), a déménagé pour s'installer juste sous ses fenêtres, et lui aussi s'est pris un joli rateau. Première déception amoureuse pour celui qui deviendra un incorrigible homme à femmes.


C'est évidemment très sympa de retrouver Doinel après les 400 coups mais ce Doinel-là a quelque peu perdu de sa gouaille. Il est triste et bien trop sérieux. Truffaut n'a pas encore donné à son personnage les traits de caractères qui feront définitivement son succès, ni encore la maladresse  et l'effet comique qui y sont associés. Le meilleur de Doinel reste à venir ...

Voici pour les amateurs les 8 premières minutes du film. Le reste est disponible en streaming sur You Tube
A suivre ...

NB : Pour retrouver tous les messages de la série Doinel cliquer sur "Doinel" ci-dessous

samedi 10 mars 2012

Gentilhomme Morel le Bourgeois en

La semaine dernière je suis allée au théâtre voir "le Bourgeois Gentilhomme" au théâtre de la Porte St Martin, un beau théâtre datant du 18e s. comme il en existe tant d'autres à Paris - dorures, rideau rouge, plafond peint, ... Michel Sardou en a eu la direction pendant quelques années et aujourd'hui c'est Jean-Claude Camus qui tient les rênes. Le théâtre vit passer Hugo, Dumas, Sarah Bernard, et la création française de Hair. Plus récemment, j'y ai vu "l'Avare" : une superbe prestation de Michel Bouquet qui lui vaudra un Molière en 2008.



Nous y retrouvons donc Molière pour une comédie-ballet mise en scène par Catherine Hiegel, ex-sociétaire de la Comédie Française (elle y resta 40 ans) et accessoirement ex de Richard Berry. C'est elle qui joue le rôle de l'infirmière qui intervertit les bébés dans "La vie est un long fleuve tranquille". La pièce qui met en scène un riche bourgeois qui se rend ridicule à tenter d'imiter les us et coutumes de la noblesse, a été créée sur commande de Louis XIV, suite à la visite d'un ambassadeur turc à Versailles. Molière en a écrit les paroles, Lully la musique. Et pour succéder à Molière dans le rôle titre de Monsieur Jourdain : François Morel, dont je suis une fan invétérée et dont j'ai vu quasiment tous les spectacles.

Durée de la pièce : 3h entracte inclus. Cela n'était pas pour me rassurer d'autant plus qu'à peine 30 mn après le lever du rideau je me suis endormie !! Impossible de tenir les yeux ouverts. Il est vrai aussi que la première partie est un peu momolle. Ce sont surtout les ballets et la musique de Sully qui sont mis en avant. Heureusement Morel-Jourdain veille au grain et chacune de ses apparitions réveille l'atmosphère.  Ah quelle belle chose que la leçon de philosophie ! "Vos yeux beaux d'amour me font, belle Marquise, mourir". Difficile de dormir en revanche lors de la deuxième partie. Et ce serait bien dommage. Le rythme s'accélère,  les décors changent, les costumes chatoient, il y a du monde partout (30 personnes en tout !) c'est un joyeux bordel et on rit de cette turquerie. François Morel fait des merveilles dans ce rôle qui lui va comme un gant. Pour notre plus grand plaisir. Allez-y !
Extraits :

Le Bourgeois Gentilhomme jusqu'au 27/05/2012

jeudi 8 mars 2012

La playlist de nos candidats

En France c'est Sarko qui a tiré la première salve. Il a publié sur son facebook la playlist Deezer de ses chansons préférées qui devraient animer sa campagne, et ça donne ça :
Résultat : On peut pas dire que ce soit de toute première fraicheur et ça donne pas vraiment envie de se trémousser.. Il est bien dans son rôle : conservateur avant tout


La réaction de François Hollande ne s'est pas fait attendre
Résultat : C'est un peu mieux, c'est plus actuel, plus pêchu et ça se veut plus "djeun" ... mais .. c'est pas encore ça ..


Pour moi la plus branchée et la plus sexy des playlists de campagne, c'est sans conteste celle d'Obama publiée sur Spotify et Twitter ..  rock, pop, soul and hope .. et en plus il chante ! Moi c'est décidé le 22 avril je vote Obama !

 
Different People (No Doubt)
Got to Get You Into My Life (Earth, Wind & Fire)

Green Onions (Booker T & The MG's)
I Got You (Wilco)
Keep on Pushing (The Impressions)
Keep Reachin' Up (Nicole Willis & the Soul Investigators)
Love You I Do? (Jennifer Hudson)
No Nostalgia (AgesAndAges)
Raise Up (Ledisi)
Stand Up (Sugarland)
This (Darius Rucker)
We Used To Wait (Arcade Fire)
You've Got the Love (Florence and the Machine)
Your Smiling Face (James Taylor)
Roll with the Change (REO Speedwagon)
Everyday America (Sugarland?)
Learn to Live (Darius Rucker)
Let's Stay Together (Al Green)
Mr. Blue Sky (Electric Light Orchestra)
My Town (Montgomery Gentry)
The Best Thing about Me Is You (Ricky Martin, featuring Joss Stone)
You are the Best Thing (Ray Lamontagne)
Keep Marchin (Raphael Saadiq)
Tonight's The Kind of Night (Noah and the Whale)
We Take Care of Our Own (Bruce Springsteen)
Keep Me In Mind (Zac Brown Band)
The Weight (Aretha Franklin cover of song by The Band)
Even Better Than The Real Thing (U2)
Home (Dierks Bentley)

mardi 6 mars 2012

Le Square Gardette

Le Square Gardette qu'est-ce que c'est ? Eh bien c'est un restaurant situé ... devinez où ? ... Square Gardette justement, dans le 11ème à Paris. Mais avant de vous en parler, je vais vous donner un détail pratique. Pour chacun de mes messages, je mets un libellé (tag). Cela vous donne la possibilité de faire une recherche dans tout le blog pour retrouver tous les articles sur le même thème. Si vous cliquez par exemple sur le libellé "restaurant" tout en bas de ce message vont s'afficher tous les messages sur les restaurants. Comme ça si un jour vous cherchez une idée restau ou expo blog d'Emma libellé clic et hop !

C'est un peu par hasard que j'avais découvert ce nouveau restau ouvert par trois jeunes il y a quelques mois. Pour un brunch un dimanche. Et j'avais bien aimé. Nous y sommes donc retournés ce vendredi soir avec des amis, pour tester la carte du soir.

Ce qui frappe de prime abord c'est le cadre. On a vraiment l'impression d'être dans une maison - un peu vieillote certes mais pleine de charme, type cabinet de curiosités. Avec animaux empaillés, tapisserie fleurie kitchissime, des skis en bois, une vieille télé .. C'est vrai que ce n'est pas nouveau, beaucoup de restaurants ces dernières années ont fait une déco de ce type pour qu'on se sente comme à la maison ; mais là c'est vraiment réussi. L'éclairage est très agréable et on s'y sent vraiment bien.  En plus les tables sont bien séparées les unes des autres.  Mention spéciale pour les toilettes .. à ne pas manquer !

On y mange des plats somme toute assez classiques. J'ai pris un menu (36 €) avec en entrée un royal de tourteau et crème de foie gras : à tomber ! le plat, un onglet à l'échalote avec des pommes de terre grenaille était très bon aussi mais plus classique. Et en dessert : une poire pochée et sa glace au pain d'épice dont je garde un souvenir ému. Le chef, Masahide Ikuda, qui a fait un passage au Paul Bert et à l'Ami Jean, est japonais mais curieusement ça ne se sent pas vraiment dans sa cuisine.
Une très bonne adresse.



Le Square Gardette, 24 rue St Ambroise, Paris 11e - 01 43 55 63 07 - Formule à 15€ le midi

samedi 3 mars 2012

Truffaut : les premiers pas

J'ai acheté le coffret DVD MK2 de la série des Doinel de Truffaut. Dans les bonus, il  y a son tout premier film. Enfin pas tout a fait le 1er car en 1954 il a déjà tourné "Une visite" avec ses copains Rivette et Resnais, un court métrage que Truffaut a renié par la suite ; c'était donc plus un coup d'essai et il est quasi impossible de le voir aujourd'hui. Son 1er donc c'est "les Mistons", un court de 16 mn tourné 3 ans plus tard et qui met en scène une bande de gamins nîmois quelque peu troublés par la belle Bernadette qu'ils ne se lassent pas de regarder.  Faute de pouvoir l'aimer - ils sont bien trop petits pour cela - ils font tout pour faire capoter ses histoires d'amour. C'est très sympa et les textes de Maurice Pons sont très beaux. La Bernadette en question n'est autre que Bernadette Lafont qui fait elle aussi ses premiers pas, embarquée dans l'aventure car elle est la petite amie de Gérard Blain, l'acteur choisi par Truffaut pour jouer l'amoureux. On peut voir le film en entier sur You Tube. Avis aux amateurs..

Mais le 1er vrai grand film de Truffaut c'est bien sûr "les quatre cent coups" tourné en 1959. A ce propos, avez-vous déjà vu les images du casting de Jean-Pierre Léaud pour le rôle d'Antoine ? Impayable

Dans les bonus il y a aussi le film commenté par Robert Lachenay, l'ami d'enfance de Truffaut qui apparait dans le film sous les traits de René avec lequel Antoine Doinel fait les 400 coups. Je ne savais pas que le film était à ce point autobiographique. Tout comme Antoine, Truffaut a beaucoup souffert dans son enfance de l'indifférence de ses parents (enfin sa mère et son beau-père car il est né de père inconnu). Lui aussi dormait dans le couloir, était laissé tout seul à Paris pendant les week-ends. Son ami raconte qu'il allait dormir chez lui ces week-end là et ensemble ils passaient la nuit à roder dans Paris, à la recherche de photos de cinéma qu'ils piquaient après avoir brisé les vitrines, pour les coller dans leurs albums d'images (ils étaient tous deux fondus de cinéma et lorsqu'ils faisaient l'école buissonière c'était toujours pour aller au cinoche). Et tout comme Antoine, Truffaut a été envoyé dans un centre pour délinquants. 

En fait c'est juste l'époque qui change car le film se passe au début des années 60 alors que l'enfance de Truffaut c'était juste après-guerre. C'était une autre époque. Les enfants n'étaient pas considérés de la même façon.  Il semble aussi que Truffaut était assez différent de JP Léaud. Il n'était pas si gouailleur et frondeur mais au contraire plutôt timide et réservé. Les conneries, ils les faisaient surtout sous l'influence de son copain Robert. Le film doit bien sûr énormément à la performance de Léaud. C'est vraiment un excellent film, bouleversant. A voir et à revoir.
L'acte de naissance de la nouvelle vague. 

 A suivre ...

ps : pour retrouver tous les épisodes de la série Doinel, cliquez sur Doinel ci-dessous