mardi 12 juin 2012

Pop'pea

La semaine dernière je suis allée à l'opéra. Pour un opéra un peu spécial. Pop"pea ! "Le couronnement de Pop'pea", le dernier opéra de Monteverdi revisité en opéra rock à la sauce Pierrick Sorin. Pierrick Sorin, le vidéaste nantais que je suis depuis plus de dix ans ne s'arrange pas avec l'âge. Toujours aussi fou ! Mais j'aime toujours autant. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s'est fait surtout connaitre en se mettant en scène dans des sortes de théâtres optiques réalisés en maquette ou à partir d'objets réels dans lesquels son image est projeté en hologramme. C'est un peu difficile à décrire. Ca donne ça par exemple :

Pierrick Sorin tourne disque
 Pour Pop'pea, il projette l'image des décors créés sur scène sur un écran placé au dessus et y incruste les artistes en live. Génial ! En 2008, il avait déjà mis en scène un opéra (ou plutôt un opéra bouffe) : "la Pietra del Paragone" de Rossini, que j'avais vu également et beaucoup aimé.

Le casting de Pop'pea est alléchant : dans le rôle titre de Néron : Carl Barat (ex co-leader avec Pete Doherty des Libertines), Marc Almond (le chanteur des Soft Cell - Tainted Love le tube new wave vous vous souvenez ?) dans le rôle de Senèque, et Benjamin Biolay pour Othon. Et Peter Howard, ex batteur des Clash à la batterie et à la direction musicale. Pas mal n'est-ce pas ? En Poppea la cantatrice Valérie Gabail et la chanteuse de jazz Fredrika Stahl pour Drusilla. 

J'ai été un peu déçue par la prestation de Biolay que j'aime beaucoup par ailleurs mais qui manquait un peu d'épaisseur et ne semblait pas très à l'aise sur scène. Le jeu de Carl Barat m'a un peu perturbé au début mais au fil du temps il a pris ses marques et son envol. Il a finalement très bien su rendre la fougue et la folie de Néron. Mais celui qui "crève la scène" c'est sans conteste Marc Almond, superbe voix toute en fragilité. Ca m'a donné envie d'écouter ses derniers albums.

Pop'pea : Néron au bar avec Othon
La Pietra del Paragone
Comme ils se sont super protégés au niveau des droits je ne peux hélas pas vous passer d'extraits. Alors je vous propose de retrouver Marc Almond dans un rôle prémonitoire :


et Carl Barat qui pousse la chansonnette

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